Laguna Cuicocha
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HOMMAGE A PIERRE

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19 JUILLET Réveil à 4 heures pour 5 heures de marche en direction du VOLCAN PASOCHOA (4200 mètres). C'est notre dernier sommet sec, nous avons assez bien récupéré de l'ascension de la veille et nous nous sentons en forme. L'ascension est facile mais cette fois-ci le ciel est dégagé et nous pouvons voir devant nous toute l'allée des volcans, c'est spectaculaire. Nous arrivons au sommet et descendons mais le mauvais temps s'installe à nouveau, en moins d'une heure. La météo est effectivement très variable en Equateur. Il fait généralement beau le matin et le ciel se couvre l'après midi. Nous redescendons et prenons un bus qui nous mènera au parking de l'ILLINIZA (4000 mètres) où nous installerons notre campement pour la nuit.
20 JUILLET
PETZL
Charlet-Moser
Snowalker

Réveil à 3 heures. Ce matin, il fait froid et la sortie des tentes est difficile. Nous gravissons ce jour là l'ILLINIZA NORTE (5126 mètres), un dénivelé de 1100 mètres effectué en 7 heures 30. La montée est longue et épuisante. Alors que nous franchissons la barre des 5000 mètres, notre souffle est de plus en plus court. A l'aube, face à nous se dresse le COTOPAXI que nous gravirons dans deux jours. La partie sommitale est délicate, et c'est encore une arête rocheuse. Nous connaissons bien ce genre de terrain, mais à 5000, on est moins concentré qu'à 3000, à cause de la fatigue. Au sommet, nous apercevons le CHIMBORAZO, notre objectif final. La descente est bien plus courte que la montée ; nous mettons 3 heures car un grand pierrier, rejoint en dix minutes, nous fait contourner l'arête rocheuse. Tant mieux! Lorsque nous arrivons au parking, nous sommes fatigués, le rythme imposé est difficile vu l'enchainement des nombreux sommets. Une bétaillère nous conduit jusqu'à une hacienda traditionnelle, où nous passerons la nuit.
21 JUILLET Nous pouvons, ce matin, dormir un peu plus mais nous nous réveillons tout de même assez tôt pour préparer les affaires d'alpinisme pour le lendemain. Nous faisons la connaissance du guide équatorien, Jose-Luis, qui soutiendra Sylvain durant l'ascension. Jose-Luis a appris à parler français grâce aux nombreux clients francophones avec qui il a déjà travaillé. Actuellement, nous gardons encore contact avec lui par internet. Nous prenons le car qui nous fait entrer dans le PARC NATUREL DU COTOPAXI et qui nous mène jusqu'au parking à 4600 mètres. Il neige. Nous devons monter jusqu'au refuge Jose Ribas à 4800 mètres avec des sacs pesant de quinze à vingt kilos. Ce n'est pas très long mais c'est fatigant. Le soir, au refuge, il y a beaucoup de monde, mais les gens montent juste pour voir le panorama. Pas de chance, il neige, on ne voit pas à 50 mètres !!! Tous attendent et espèrent une éclaircie le lendemain et nous aussi, nous serions très déçus si le mauvais temps empêchait notre ascension. Ils ne sont pas acclimatés, et nombreux sont victimes du mal aigu des montagnes qui se manifeste par des maux de tête violents et des vomissements. Après avoir mangé, nous trions les affaires que nous devrons laisser dans le sac et celles que nous mettrons dès notre réveil (baudrier, veste, chaussures d'alpinisme).
22 JUILLET Réveil à minuit. Après un petit déjeuner rapide, nous entamons la longue et épuisante ascension du COTOPAXI (5897 mètres). Le ciel est alors blanc d'étoiles et l'énorme bosse du Cotopaxi nous surplombe. Après une heure de marche dans la cendre et les roches volcaniques, nous atteignons le glacier. Nous nous arrêtons pour cramponner. Nous assistons alors à une petite discussion entre les deux guides pour un choix d'itinéraire. Chacun expose son point de vue : Jose-Luis veut passer dans des murs de glace inclinés à 60°, selon lui, passer ici nous fera gagner du temps. Sylvain, lui, veut éviter les murs de glace et passer par un champ de crevasses. Il veut prendre cet itinéraire pour nous préserver et garder nos forces pour la suite. Chacun argumente pour appuyer sa proposition. Finalement, on nous demande notre avis. Les murs de glace nous font drôlement envie, à nous qui pratiquons l'hiver, la cascade de glace. Même si nous sommes un peu abrutis par l'altitude, nous optons pour cet itinéraire. Nous passons une bonne vingtaine de minutes dans ces parois glacées ; puis nous rejoignons la trace des cordées qui nous ont précédées, car c'est un sommet très recherché par les montagnards du coin. Seules deux cordées rapides nous ont devancés et lorsqu'on se retourne nous apercevons une ligne de lampes frontales dans la nuit... Le montée est très longue, les deux cents derniers mètres sont horribles : l'effort est tel que le simple fait de s'arrêter nous soulage tellement que l'on ne trouve plus la force d'avancer. Mais quand on y repense, il faut aller jusqu'en haut, car sinon on risque d'être très déçu. L'enchaînement rapide des sommets de plus de 4000 mètres se fait ressentir. Puis c'est LE SOMMET et nous sommes récompensés de nos efforts par le spectacle grandiose qui s'offre à nous. Nous surplombons le volcan actif le plus haut de la terre. D'importantes vapeurs de souffre en émanent, qui dégagent une odeur bien particulière... Depuis qu'on a rencontré Jose-Luis, il n'a pas arrêté de téléphoner. Parfois il parle des langues qui nous sont totalement inconnues. Au sommet, il appelle sa femme, sa sœur et sa tante pour leur dire que tout s'est très bien passé ; et il le fera de nouveau à la fin de la descente. Il nous explique que, même s'il est en montagne tous les jours et que le danger est devenu familier pour lui et ses proches, il les prévient toujours du bon déroulement de ses ascensions. Puis il propose à Joseph de téléphoner en France pour dire à nos parents que nous sommes au sommet du Cotopaxi. La descente est rapide mais nous sommes épuisés. Cette fois-ci, nous passerons par le champ de crevasses. Nous disons au revoir à Jose-Luis et il nous signale avant de partir que pour le CHIMBORAZO, c'est environ deux fois plus dur !!! Nous déjeunons puis redescendons au parking pour reprendre le bus qui nous mène jusqu'à BAÑOS, ville thermale à la frontière de l'Amazonie où nous nous reposons, avec joie d'ailleurs car nous sommes totalement épuisés. Le soir même, Sylvain nous explique que nous ne pourrons pas faire le CHIMBORAZO !!!... car un autre volcan, le TUNGURAHUA est en éruption quotidienne, ce que nous avons pu constater nous-mêmes de nos yeux. Les cendres du Tungurahua sont, avec le vent, projetées sur les pentes neigeuses (supérieures à 40°) du Chimborazo et les transforment en glace. Notre déception est immense. Sylvain nous explique qu'il nous sera impossible de gravir les 1300 mètres de dénivelés glacés en une seule journée... Il nous dit - pour nous rassurer - que de toutes façons, des jeunes comme nous qui montent à cette altitude, il n'y en a quasiment pas. "Vous aurez un bon avenir" nous dit-il. Peut-être, mais sur le coup "on s'en fiche pas mal de notre avenir". Notre ascension est remplacée par celle du CAYAMBE (5790 métres). La soirée tourne très mal et nous nous endormons avec amertume après une série de négociations inutiles. De toutes façons, ces négociations étaient perdues d'avance car en montagne, la parole du plus expérimenté a toujours plus de poids que celle des apprentis que nous sommes.
 23 JUILLET Au réveil nous avons "un peu" digéré la soirée de la veille, car après tout, même si nous n'approuvons pas, Sylvain a certainement fait le bon choix. Après le déjeuner, pendant qu'il organise l'ascension du Cayambe, nous rencontrons de jeunes équatoriens qui nous parlent de la situation politique et économique de l'Equateur . Nous apprenons que le budget que l'Etat consacre à l'armée est très élevé (45%). Le passage au dollar a été très difficile pour la population, mais cela a marché et, depuis, le pays a fait beaucoup de progrès. L'Equateur, produit et exporte beaucoup de ressources alimentaires. Par exemple, c'est le premier producteur-exportateur de crevettes au monde, le premier exportateur de bananes. Beaucoup de légumes comme les asperges sont exportés vers l'Europe. L'Equateur possède aussi des ressources pétrolières suite aux décompositions des arbres de la forêt amazonienne. En 2003, la production de pétrole sera doublée. Nous apprenons également beaucoup sur l'histoire du pays : le Pérou, pays voisin a tenté de coloniser l'Equateur. Le conflit s'est arrêté, il y a peu de temps. Actuellement, il y a quelques tensions avec les rebelles colombiens à la frontière.
Nous profitons de notre soirée pour prendre un bain bien agréable à base d'eaux ferrugineuses à 45°.
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